3 Mars 2019
4ème de couverture : C'est d'une découverte archéologique majeure - la plus spectaculaire depuis les rouleaux de la Mer Morte - dont il est question dans ce livre : celle de "L'Evangile de Judas".
Judas. Le traitre de Gethsémani, celui qui embrassa Jésus avant de le livrer.
Judas, l'homme aux trente deniers, universellement détesté.
Rien de bon ne saurait venir d'un tel homme. Et pourtant... Pourtant, cet évangile présente Judas comme celui que Jésus a choisit pour le livrer. En somme le plus fidèle de ses disciples ! Mais condamné comme hérétique par l'Eglise, ce texte du II° siècle devait disparaître dans les oubliettes de l'Histoire... Jusqu'à aujourd'hui. Car il s'en ai fallu de peu que son message soit perdu pour toujours. Enfoui dans une tombe du désert égyptien pendant dix-sept siècles, le papyrus, découvert lors de fouilles clandestines à la fin des années 70, a circulé sur trois continents et pendant vingt ans dans le monde ténébreux des marchands d'antiquité et certains cercles scientifiques, tout aussi avides. Il a fait l'objet de toutes les convoitises. Manipulé sans ménagement, traité comme une vulgaire marchandise, conservé en dépit du bon sens, congelé, c'est en lambeaux qu'il est parvenu, en 2000, aux experts qui l'ont authentifié, puis au professeur Rodolphe Kasser qui a entrepris avec une équipe le lent sauvetage.
Dans cette enquête fourmillante de personnages et de détails, Herbert Krosney nous fait revivre la véritable histoire de ce texte miraculé.
Je connaissais déjà ce courant de pensée présentant Judas comme le plus fidèle des disciples obéissant aux ordres de Jésus. Comme tous les textes apocryphes, il me semble intéressant de le lire, surtout si l'on s'intéresse à l'histoire des religions. Cet évangile est connu depuis le II° siècle puisqu’il était critiqué par St Irénée, Père de l'Eglise et évêque de Lyon, vers 190 de notre ère.
Par contre ce livre traite de l'histoire de la redécouverte de cet évangile et non pas de son contenu. Loin d'une réflexion théologique ou historique, l'auteur fait une description très (trop?) détaillée du commerce noir des antiquités. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais et ça m'a lassé, du coup j'ai lâché en cours de route.