3 Mars 2023
4ème de couverture : Bienvenue dans notre salon de thé La Traversée de Charon. Le thé y est chaud, les scones bien frais et les morts, juste de passage.
Comme avec beaucoup de mes lectures dernièrement, ce livre est arrivé dans ma vie sans que je le cherche.
Je te raconte : nous voici avec L. dans une de nos librairies préférées, avec l'interminable liste de la prof de français pour la lecture des vacances de février. Le conseiller, très patient, nous accompagne de rayons en rayons à la recherche de la perle rare, à savoir : un livre nouveau et intéressant selon mes critères, un livre avec très peu de pages et une grande police selon ceux de L. Sans savoir comment, on se retrouve dans le rayon fantasy (dans lequel je ne vais jamais) et le voilà qui me vante la nouvelle traduction du Hobbit. Je ne l'écoute que d'une oreille car mon regard est tout de suite happé par la couverture de ce roman. L'illustration est très belle, les couleurs éclatantes, et le titre m'intrigue. Le vendeur remarque mon manque d'attention et m'explique que sous la couverture du livre, il y a une édition spéciale avec une couverture encore plus belle, bleue et brillante. Sur la 4ème de couverture, ces quelques mots : "Bienvenue dans notre salon de thé La Traversée de Charon. Le thé y est chaud, les scones bien frais et les morts, juste de passage". Bon tu commences à bien me connaître, tu peux t'imaginer que cela a suffi à me convaincre pour prendre le dernier exemplaire. (J'ai quand même pris le Hobbit pour faire plaisir au vendeur 😁 ).
Alors c'est l'histoire du fantôme de Wallace, qui se retrouve dans un salon de thé tenu par un passeur et une faucheuse, salon habité par un grand-père et un chien fantômes eux aussi, et où il entend une porte qui lui chuchote des mots doux. On retrouve dans ce roman la structure "scénario cinématographique" assez typique des auteurs américains. La lecture est très facile, les descriptions très bien dosées, les personnages attachants, mais la fin est un peu trop prévisible. On y retrouve un humour décalé à l'anglaise façon Monty Python ou les frères Marx. Souvent drôle, parfois émouvant, ce roman sur la mort est en fait un roman sur la vie sans avoir à vraiment lire entre les lignes pour le découvrir.
À un moment où j'ai réalisé que j'ai du mal avec le processus de deuil, il est arrivé à point.
Je te le recommande vivement !